Zaza

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Nous venons d’avoir un bébé, notre petite Amaelle a déjà 3 mois, elle est zazakely vazaha et s’est bien acclimatée à la chaleur majungaise. Elle passera les premiers mois de sa vie à Madagascar mais elle sera élevée dans la tradition française… et là je me pose la question de savoir si nous avons vraiment des traditions en France concernant la venue d’un enfant… bref, là n’est pas le sujet ! Je me suis interrogée sur les particularités culturelles malgaches concernant la naissance et je me suis questionnée sur les croyances et les traditions à Madagascar autour des bébés. Pour cela j’ai posé des questions aux mamans autour de moi et fait quelques recherches sur le net (les infos ne sont pas légion).

Du coup, c’est un petit article bien incomplet et qui peut être contestable quant à la signification de certains « rites » (les interprétations étant parfois un peu différentes d’une personne à l’autre). Mais c’est juste pour le plaisir de partager avec vous un petit bout de culture malgache autour de ces petits êtres merveilleux que sont les bébés (le nôtre étant évidemment le plus beau… ce sont les parents très objectifs qui parlent 🙂 ).

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A Madagascar lors de la naissance d’un enfant, pour vous féliciter, on vous dit « Nomen’Andriamanitrin’ny fara », je ne connais pas la signification exacte mais il s’agit d’une formulation qui rend grâce à dieu de t’avoir donné une descendance.

Quand tu deviens parent, ta dénomination, en même temps que ton statut, change. Ainsi en étant la mère d’Amaelle, les gens peuvent m’appeler de manière respectueuse « mama ny Amaelle »: la maman d’Amaelle.

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Discussion entre bébés

Ici, comme dans la plupart des pays du continent africain, beaucoup de femmes accouchent à la maison ou chez une sage femme. L’accouchement est une affaire de femmes, on accouche avec sa mère, ses sœurs, ses tantes ou une amie mais rarement en présence du papa. Cette idée est même partagée par des femmes jeunes et « modernes » avec qui j’ai pu discuter. Par la force des choses (je suis rentrée en France), j’ai moi même accouché avec le soutien de ma mère, sans le papa. Mais dans ma culture la présence du père est la bienvenue voire perçue comme indispensable, ce qui n’était d’ailleurs pas le cas à l’époque de ma grand-mère ou même de ma mère.

Si l’on se penche sur l’éducation selon les Ntaolo (les ancêtres), on se rend vite compte qu’il existe une horde de croyances et qu’elles différent selon les régions. Il ne s’agit pas ici de faire une étude ethnologique ou sociologique mais juste de vous donner une petite idée de ce qui se pratique (les pratiques évoluant notamment dans les villes).

Traditionnellement la mère et l’enfant ne doivent pas sortir de la maison avant les trois mois du bébé, c’est le « mifana » pendant lequel la mère doit se reposer. Après cette période, si elle doit sortir la nuit il ne faudra pas qu’elle oublie d’emporter avec elle une paire de ciseaux ou un couteau pour protéger le bébé des mauvais esprits.

Autour de la naissance en elle même, il y a tout d’abord une tradition que tout malgache doit respecter: enterrer le placenta dans une terre symbolique, généralement celle des ancêtres. On m’a également dit qu’il fallait bien déposer des pierres à l’endroit de l’enfouissement pour éviter que le bébé ne sursaute trop pendant son sommeil et ne se réveille. Ah ! Mais voilà ! C’est pour ça que notre petite Amaelle met parfois du temps à s’endormir ! On a laissé le placenta à l’hôpital d’Alès ! Et attention ! Il ne faut pas se retourner en partant après l’avoir enterré sous peine de voir son enfant loucher ou être un peu bête. Il y a d’ailleurs une expression malgache qui pourrait se traduire par « un peu fou comme si on avait pas bien enterré son placenta » « Adaladalo hoatran’ny tsy levona tasra ny tavony ».

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Nihadj et Amaelle

La tradition de la coupe de cheveux pour les trois mois de l’enfant me plaît beaucoup, je me demande d’ailleurs si je ne vais pas y adhérer, ma fille étant…comment dire…originale au niveau capillaire…moitié punk, moitié iroquois ! A Madagascar, cette coupe de cheveux est accompagnée d’un repas de fête avec la famille et les proches. C’est aussi une façon d’introduire l’enfant dans la communauté. Il change de statut, il n’est plus « zaza rano », « enfant eau », il est maintenant un être humain à part entière et peut être nommé. Avant trois mois la mortalité infantile étant plus élevée, on ne considère pas le bébé comme un membre de la communauté à part entière.

La tradition la plus drôle que j’ai pu entendre est celle ci : la première personne qui fait rire un bébé doit lui offrir un poulet. Il me tarde d’entendre le premier éclat de rire d’Amaelle…mais qui devra offrir le poulet ?

Pour l’épisode douloureux de la percée des dents, les malgaches ont leur solution : il faut trouver un bouton (trouver pas acheter ou récupérer sur un vêtement sinon ça ne marche pas !) et le nouer à l’aide d’un fil autour du poignet de votre bébé. Le coup du bracelet bouton, je veux bien l’essayer aussi, tout est bon pour apaiser un bébé qui souffre.

DSCN6237_2On m’a dit qu’ici on a l’habitude de jeter l’eau du bain tout de suite après son utilisation afin que le bébé grandisse bien…en fait pour ne pas l’avoir pratiqué, je vous assure que ce n’est pas vrai. Ma fille n’est pas atteinte de nanisme et elle est bien grosse, grasse, bota bota…heu comment on dit déjà pour les bébés…ah oui…très mignonne quoi (même si elle ressemble à un hamster avec ses énormes joues). Je me dit que ce genre de pratique est sans doute appliqué à des fins sanitaires à la base.

Pour certains, traditionnellement le bout de cordon ombilical sec qui tombe du nombril du nourrisson doit être donné à un zébu, s’il est perdu, votre enfant aura des problèmes de mémoire. Il y a d’ailleurs une expression populaire pour signifier à une personne qu’elle n’a pas de mémoire « Tu as perdu ton cordon ombilical », « very tadi-portra ». Mais en discutant avec des jeunes mamans, il m’a semblé qu’aujourd’hui le tendance est tout simplement de conserver le petit bout de cordon dans une boite.

Ce que j’aime beaucoup dans la culture malgache, c’est la poésie qu’il y a à donner un prénom avec une signification. Pour citer quelques-uns de mes prénoms préférés : Fifaliana ( la joie…que c’est beau de nommer son enfant comme ça!), Fitiavana ( l’amour…évidemment!), Aïna ( la vie…bien sûr !) Ravaka ( Le bijou…tu es ma perle, mon joyau ! )

Et pour finir, évoquons une tradition bien ancrée : la circoncision des jeunes garçons. Il y a des raisons hygiéniques à ce rite mais c’est aussi à ce moment là que l’enfant devient un homme. Traditionnellement, une fois circoncis, si par malheur il décède, il pourra être enterré dans le tombeau familial et sa dépouille ne restera pas à l’extérieur. Dans cette pratique, il y a une étape qui, lorsqu’elle est évoquée, fait grimacer les vazahas: la circoncision est l’occasion d’une grande fête qui dure toute la nuit, c’est à l’issue de cette fête, au petit matin, que l’enfant sera circoncis et que son grand père mangera son prépuce dans une banane ( si vous êtes vazaha, c’est à ce moment là de la lecture que vous faites « beurk » en grimaçant.)

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Discussion entre mamans avec Lantu

Un grand merci à Lantu, Mirana, Aimée et Annick pour avoir partagé un bout de leur culture avec moi.

Vita gasy

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Vita gasy c’est le « fabriqué à Madagascar », « made in Madagascar ».

Chaque pays à sa réputation quant à ses produits locaux. Il est de notoriété publique que les produits chinois sont généralement bon marché et de mauvaise qualité, ceci à cause du coût de production et de la main d’oeuvre employée. Le voitures allemandes ont la réputation d’être solides. Le « made in France » est plutôt perçu comme un luxe et un savoir faire de qualité qui se paie cher.

Qu’en est-il des produits locaux malgaches ?

En discutant autour de moi, j’ai eu l’impression qu’il n’y a pas vraiment de consensus sur le sujet. D’un côté Madagascar est réputé internationalement pour certains produits typiques de l’île : sa vanille, son cacao, sa vannerie et le savoir faire du tissage à base de raphia. Mais d’un autre côté certains ont la vision d’un savoir faire du type « débrouille » pas très rigoureux due au manque de moyen et à la philosophie « on fait comme on peut ».  De mon point de vue j’ai parfois l’impression qu’ici tout peut se fabriquer et qu’à ce niveau là rien n’est vraiment impossible. Beaucoup de malgaches vont faire preuve d’ingéniosité pour construire ou réparer des objets. Et bien évidemment cela ne frôle pas toujours la perfection, loin de là. Je suis également assez impressionnée par certains savoir faire, l’utilisation du raphia en fait partie.

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 Mais ce que j’aime par dessus tout dans les produits malgaches, c’est l’originalité de certains noms. Je me sSAM_2660uis parfois retrouvée à sourire face à un rayon de supermarché en lisant le SAM_2235nom des marques. De la marque « bongou » …mmh, si ce n’est pas bon, j’ai le droit de me plaindre au service qualité ? Au liquide vaisselle « D-Krass » ou à la javel «Nickel », certains produits vita gasy vous promettent monts et merveilles. Puis il y a aussi les bonbons magiques qui font office de médicaments : Les « contre-tout »...mmhh j’ai mal à la tête, je vais prendre un bonbon « contre-tout » ça ira mieux. mmmh j’ai la diarrhée, je vais prendre un « contre-tout ». C’est drôle comme les noms des marques ont parfois un sens très littéral le savon « madio » qui signifie propre en est une bonne illustration.

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Sur le marché d’autres denrées paraissent parfois moins alléchantes : Miam du « déchet » à 200 ariary le kapoko 🙂 ! C’est en fait la qualité inférieure d’une graine.

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Et vous, connaissez vous d’autres produits malgaches aux noms qui interpellent ?

Le sakafo d’Eli 3 – Le ravitoto

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Le ravitoto est un plat traditionnel malgache qui se compose essentiellement de feuilles de manioc pilées.

DSCN3613Le mois dernier, mon petit doigt m’a dit que c’était la bonne saison pour en cuisiner car les feuilles sont plus tendres en saison des pluies. Avant de passer aux fourneaux, c’est au marché que nous sommes parties à la recherche des feuilles de manioc et ce n’était pas si évident d’en trouver. C’est auprès des « spécialistes du ravitoto », bien cachés dans les méandres du bazary mahabibo que nous en avons trouvées. Sur les étalages, les feuilles sont vendues souvent  déjà pilées. Il semblerait que beaucoup de persDSCN3617onnes achètent le ravitoto ainsi, c’est le cas d’Elisabeth d’ailleurs. Mais ce jour là j’avais envie de piler de bonnes feuilles de manioc bien fraîches.

A la base, on a donc un gros tas de feuilles en branche, que l’on doit trier puis piler à l’aide d’un gros mortier, c’est du sport !

A la fin du processus, on obtient une sorte de pâte et la quantité a nettement diminué.

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On prépare ensuite le lait de coco. On peut y rajouter un peu de gingembre et d’ail. Le ravitoto se cuisine plutôt avec du porc mais ce jour là c’est avec du poulet que nous l’avons cuisiné ! Avec du riz ( évidemment!), du rougail tomate et un peu de sakay (piment), le résultat est excellent !

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Passe ton code d’abord !!

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Vazaha vaovao

SAM_1747En direct de Mahajanga, nous projetons d’acheter un véhicule. Oui mais l’acheter est une chose…le conduire en est une autre! Le réseau routier et les panneaux de signalisation étant assez différents de ce que nous connaissons, une idée s’est imposée à moi :

(re) PASSE TON CODE D’ABORD !! 🙂

Et oui ici aussi il y a un permis de conduire qui se « passe » en général ( jusqu’ici tout va bien) et qui s’achète parfois ( ça c’est moins réglo). Des auto écoles préparent également au code…j’ai donc imaginé à quoi peut ressembler l’examen du code de la route dans notre ville. Voici les 10 questions pour passer le code de la route à Majunga selon les vazahas vaovao :

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Que s’est-il passé pour ce panneau?

réponse A : Il a été mangé par le Majungasaurus à l’époque jurassique.

réponse B : Quelqu’un  a pris…

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Zébu mon ami

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DSCN2219zébu (Bos taurus indicus) n.m. bovidé domestique descendant d’une sous-espèce indienne de l’aurochs. Le mot zébu vient du tibétain «  zéba » signifiant étymologiquement «  bosse ». (Merci Wiki 🙂 )

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Livraison à domicile

Ici le zébu est omniprésent, il ne se passe pas un jour sans en croiser un. Nous l’avons constaté dès notre arrivée, le zébu est l’animal incontournable de l’île rouge. Lorsque nous avons aménagé, c’est bien en charrette à zébu que les meubles nous ont été livrés…cet événement qui nous est apparu à l’époque assez insolite, nous semble finalement naturel aujourd’hui.

En ville, en brousse, au bord de la mer, aux quatre coins de MadaDSCN3414gascar, quel est le rôle de ce bovin dans la vie des malgaches ?

Si en France « tout est bon dans le cochon », à Madagascar « Rien n’est perdu dans le zébu ». En effet, toutes les parties de l’animal sont utilisées. Pour la viande bien entendu, mais pas seulement. Les cornes sont récupérées, bouillies, limées, travaillées par des artisans afin de confectionner des bijoux, des ustensiles de cuisine et bien d’autres objets. Enfin, les sabots peuvent être utilisés pour faire des remèdes ou de l’engrais.

DSCN2253Le zébu détient également un rôle important dans l’élaboration de l’aliment de base : le riz. Afin de labourer les terrains destinés à la riziculture, les « omby » piétinent les parcelles.DSCN1963 Nous avons observer cette technique dans les massifs de l’Andringitra. Les bestiaux sont stimulés par des cris et des coups de cravaches par un groupe d’hommes pour avancer d’un côté puis de l’autre. C’est assez impressionnant à voir.

Ces utilisations diverses considérées, il n’est pas surprenant que le fait de posséder un troupeau de zébus est un signe de richesse. Pour les malgaches, il est le symbole d’une réussite sociale et d’un soutien aux ancêtres. Cette richesse peut être redistribuée sous forme de prêt ( pour le piétinage des rizières) ou de don ( lors des funérailles et des famadihana). Cet animal accompagne toutes les étapes de la vie de la plupart des habitants de la Grande Ile, quel que soit son groupe ethnique d’appartenance. Naissance, circoncision, fiançailles, mariage et funérailles sont autant d’occasion de sacrifier, d’échanger, ou de manger des zébus. Les zébus peuvent même être le prix pour les vainqueurs d’un match de foot. Vous imaginez «  On a gagné 3-0, c’est nous qui avons eu le zébu ! »

Nombreux sont les proverbes malgaches qui évoquent cet animal. Par exemple, si vous voulez souhaiter un bon voyage à quelqu’un, vous pouvez lui dire : omby mazava loha tasra mandroso tsara miverina ( littéralement : zébu à tête blanche, bon voyage aller/retour).zébu fou1Dans le sud de Madagascar on trouve une grande quantité de zébus. C’est aussi dans le sud que sévissent les voleurs de zébus, les dahalo. Ces derniers terrorisent les populations et semblent constituer de véritables gangs. Au marché au zébus d’Ambalavao, j’ai été impressionné par le nombre de zébus réunis dans un même espace. Seuls les zébus mâles se vendent, les femelles sont impropres à le vente.

Après ce petit tour de l’utilisation et du rôle du zébu à Madagascar, on ne peut qu’être qu’impressionné par cet animal.

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Mais quel est le zébu qui va être vendu le premier?

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En route vers Anakao

Les murs ont des oreilles…

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Vazaha vaovao

indexEt si les murs avaient vraiment des oreilles ?

Qu’entendraient-ils dans les rues de Mahajanga ? Quelle résonance percevraient-ils à travers les maisons de tôle ? Que diraient les affiches placardées sur les murs de brique? Que saisiraient-ils des discussions entre un commerçant karane et son employé malgache? Seraient-ils capables d’entendre les dialogues entre deux personnes séparés par des murs invisibles…ceux qui séparent les communautés, érigent les castes et laissent chacun bien à sa place dans sa petite case?

J’aimerais dans cet article, laisser aller ma pensée fantaisiste et donner la parole aux murs. Le ton y sera parfois délibérément cynique, subjectif… et sans aucune autre prétention que vous faire passer un petit moment avec cette lecture.

Les murs sont partout. Nous en connaissons des célèbres : le mur des lamentations, le mur de Berlin,mur aille de Chine, le « mur de sécurité » d’Israel, le mur d’Adrien...et peut être le…

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L’Andringitra

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DSCN2435Pour Noël 2014, nous avons été gâtés, nous avons découvert un vrai petit bijou de l’île : le parc national de l’Andringitra. Trois jours intenses de randonnée, des paysages très variés, de belles rencontres, du beau temps malgré la saison des pluies et tout cela dans une bonne ambiance. Que demander de plus?

DSCN2293L’Adringitra(difficilement prononçable pour un non malgachophone) est un massif montagneux aux roches granitiques impressionnant. C’est l’un des rares massifs élevés de Madagascar, il étend ses 31 160 ha à une cinquantaine de kilomètres au sud d’Ambalavao, à la limite des pays betsileo et bara.

Pour nous, les paysages minéraux de l’Andringitra, ses rizières, les populations desDSCN2534 villages et leurs habitations en torchis sont l’une de nos plus belles expériences sur l’île rouge. Nous avons constitué un petit groupe très multiculturel (malgache; français; canadien; américain ou encore hybride ) 🙂 , deux guides malgaches nous accompagnaient et des porteurs nous devançaient et géraient le matériel nécessaire au bivouac. Nous formions un petit groupe de dix et avons eu la chance de ne croiser personne sur le chemin. Quel plaisir de camper et se retrouver au petit matin dans ces paysages sublimes!

Le beauté des lieux et l’accueil des habitants de ces vallées, encore préservés du tourisme, contrairement à l’Isalo qui est plus connu, nous ont vraiment touché. En apercevant le regard de certains enfants en bas âge, nous avons vite compris qu’ils n’avaient pas l’habitude de voir des étrangers à la peau claire. D’ailleurs, c’est assez spécial de voir un enfant qui a peur de toi ou qui se met à pleurer à l’arrivée des vazahas.

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Vallée de Tsaranoro, des femmes travaillent dans les rizières.

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Entre la vallée de Namoly et celle de Tsaranoro, des paysages lunaires.
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Piscines naturelles et forêts denses de la vallée de Namoly.
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Jeunes du village à Tsaranoro encerclant des zébus pour labourer un lopin de terre.

Lors de cette randonnée, nous avons pu nous rendre au plus haut sommet accessible de l’île : Le pic Boby. C’est à la frontale et très tôt le matin ( ou tard dans la nuit…ça dépend comment vous percevez la chose 🙂 ) que nous l’avons gravi . A 2 658 m, ce dernier offre une superbe vue sur un massif montagneux rocheux assez impressionnant et qui s’étend à perte de vue. 

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Ça y est, on y est !! Sur le Pic Boby

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Les surfeurs d’Anakao

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 Aloha !

Yep ! Toi l’ami surfeur, t’es plutôt longboard, skimboard, shortboard ou bodyboard pour taquiner le pipeline? Tu rides dans le beachbreak ou reefbreak ? Et bien nous avons trouvé un super spot et de supers surfeurs friends pour toi….enfin presque 🙂 !

DSCN2744Anakao est un village de pêcheurs Veso situé au sud-ouest de l’île. Cet endroit auxDSCN2714 allures de carte postale est caractérisé par une longue plage. C’est un endroit de villégiature très agréable pour les touristes adeptes de farniente, de robinsonade, de kite surf ou de plongée…mais en fait pas vraiment de surf…héhé…nous y avons pourtant rencontré les surfeurs d’Anakao….bizarrement ils ne m’ont pas répondu quand je leur ai demandé « Hey ! ça farte ? ».

Bon allez, j’avoue, en fait je n’y connais pas grand chose au surf mais ces p’tits mecs âgés d’une dizaine d’années et leur planche de fortune m’ont impressionné !

Ici pas besoin de shorty, de combi intégrale ou de bikini (certains étaient même en tenue d’Adam). Les surfeurs d’Anakao n’ont jamais vu Point break et ne connaissent pas Kelly Slater ! Mais ça ne les empêche pas d’être à fond de leur sport !

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Sur les magnifiques plages de ce petit paradis malgache, ne vous attendez pas à des performances, pas de 360° ni de black flip air mais ces p’tits gars vous étonneront par leur persévérance et vous feront sourire par leur engouement pour la vague.

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Rencontre du 3ème type

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DSCN2631Vadrouiller dans le pays en sac à dos est l’occasion de faire des rencontres et certaines sont assez surprenantes. Lors de notre découverte du parc de l’Andringitra sur une rando de trois jours, nous avons fait la connaissance de Jason, un américain originaire de Boston. Chaque année, Jason a la possibilité de prendre plusieurs mois de congés et il en profite pour découvrir un pays étranger. Il est concessionnaire moto et dans le nord-est des États-Unis entre novembre et mars, les motos ne se vendent pas à cause du froid et de la neige. La quarantaine passée, il a maintenant visité plus de 100 pays, de l’Amérique du sud à l’Asie, en passant par l’Afrique et l’Europe. Et cette année, Jason est parti à la découverte de Madagascar !

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Une licorne dans le taxi brousse?!

Si nous parlons de cette rencontre en particulier c’est que nous n’avons pas seulement fait la connaissance de Jason, mais aussi d’un personnage qui a marqué nos esprits, ceux des guides qui nous accompagnaient et ceux des villageois que nous avons rencontrés.

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DSCN2634En effet, ne parlant ni français ni malgache, Jason a mis au point une stratégie pour rentrer en contact avec les gens et créer du lien social ; celle de revêtir un masque de licorne ou encore des déguisements au milieu des sites visités, et ce afin de créer des situations cocasses et originales.

En somme, une véritable démarche artistique pour interpeller les passants et les locaux.

Toutefois, dans la nature reculée de l’Andringitra, le personnage de la licorne a laissé des souvenirs qui resteront probablement ancrés un moment dans l’esprit des villageois qui l’ont rencontré.

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DSCN2607Lorsque les enfants du premier village de la vallée de Tsaranoro ont aperçu ce DSCN2324grand bonhomme aux cheveux longs et à tête de licorne qui s’approchait d’eux, leur réaction n’a pas été celle escomptée… Ils ont dévalé le chemin à toute vitesse, effrayés par ce qu’il voyait. Nous avons même entendu des mères crier « le diable! ».

Ce n’est que plus tard que nous avons pu rassurer les villageois en montrant que ce visage n’était qu’un masque et dès lors les petits comme les grands se sont eux aussi amusés à jouer le personnage de la licorne…

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Sur le Pic Bobby

Je suis vazaha

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Si je vivais dans la région des grands lacs, au Kenya, en Tanzanie, au Malawi ou au Burundi, je serais « muzungu ». En Afrique de l’ouest, on me nommerait « toubab ». J’aurais sans doute droit à des « hello oyibo » au Nigéria. Tandis que je serais qualifiée de « oburoni » au Ghana.

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Je vis dans la grande île rouge au large de la côte est africaine, alors je suis « vazaha ». Je suis blanche, je suis donc étrangère et c’est ainsi que l’on désigne les étrangers à la peau claire à Madagascar.

Chaque pays d’Afrique a donc un mot pour désigner « le blanc ». Et derrière ce terme se cache des représentations, une histoire et une altérité parfois complexe.

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Rue de Tuléar sous la pluie. Y a t-il un vazaha dans la place?

Je n’étais jamais allée en Afrique avant de mettre les pieds à Madagascar. Je ne m’étais jamais retrouvé à être la seule blanche qui marche dans la rue. Le nez au milieu du visage, la tâche blanche sur la nappe noire, la petite luciole dans la nuit, Je n’avais jamais ressenti l’étrange sentiment de ne pas pouvoir passer inaperçue. Je me souviens très précisément la première fois que j’ai marché seule dans la rue à mon arrivée à Majunga. Je sentais tout les regards fixés sur moi. Deux, trois hommes m’ont interpellé « ça va chérie ? », « tu viens chérie ? », les enfants m’ont lancé des « bonjour vazaha ». J’ai appelé ce moment « mon intronisation à la vie de vazaha » et bien heureusement ce sentiment d’être l’attraction de la rue ne s’est jamais reproduit, du moins pas de façon aussi intense. Depuis je suis repassée plusieurs fois dans cette rue et mon regard sur le monde malgache a changé et de la même manière, Majunga faisant office parfois de petit village, le regard des gens sur moi a changé, je ne suis plus « une vazaha vaovao » mais pour beaucoup « la vazaha qui habite ici ».

Dans ma ville de résidence, j’ai donc la plupart du temps un statut de vazaha particulier, je ne suis pas la vazaha touriste et les quelques mots et phrases de malgache que j’utilise soulève parfois un questionnement de la part de mon interlocuteur. Zanatany ? Le zanatany, c’est « l’enfant de la terre », il désigne les vazahas qui sont nés ici et par conséquent connaissent bien la langue et la culture malgache. Vous l’aurez compris je ne suis pas zanatany et je sais que je serai toujours vazahas même si je reste 15 ans ici.

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Le « bonjour vazahaaaaaaaaaa !!! » des enfants d’Anakao.

Les vacances de Noël et le temps passé dans le sud de l’île ont bien réactivé ma fonction de vazaha et les caractéristiques qui y sont attachées. Sur la RN7, les interpellations des enfants en disent long sur les représentations du vazaha qui passe par là : « vazahas bonbons », « vazahas cahiers », « vazahas, donne moi de l’argent », « vazahas cadeaux »….c’est le culte du vazaha vola (étranger blanc = argent).

En passant dans les villages autour d’Antsirabe pour parcourir les 46 km que nous avions décidé d’entreprendre à vélo, les « bonjour vazaha », « ça va vazaha ? » n’arrêtent pas. C’est un flot incessant auquel nous nous efforçons de répondre amicalement. Dans un premier temps, cela est très agréable, fait naître en toi un sentiment de convivialité et te fait sourire, c’est mignon ! Mais ensuite cela devient un peu pesant voire oppressant. Et quand tu trimes vraiment en pleine côte, que tu moulines et pédales sans relâche, et bien tu n’as plus trop envie d’être l’attraction du village et d’entendre les rires derrière toi.

Face à l’accueil réservé aux vazahas, on a parfois l’impression d’être quelqu’un d’important. Je me souviens du trajet en 4X4 de la Tsiribina à Monrodava en octobre 2013. Tous les gens sans exception des villages traversés nous saluaient. Et derrière les vitres de cet engin qui faisait office d’OVNI dans cet univers de brousse, cela m’amusait beaucoup d’avoir un petit air « Queen Elisabeth » dans un geste de salut continu.

DSCN2771Ici, si tu es normalement constitué, ton positionnement de vazaha pose des difficultés et des questionnements. Comme je l’ai déjà écrit Madagascar ce n’est pas seulement des paysages à vous couper le souffle et une population accueillante. Vivre à Madagascar c’est…complexe….beaucoup de questionnements et un positionnement face à la pauvreté souvent problématique. Être vazaha c’est d’abord avoir des questions plein la tête : comment peut on vivre dans la saleté et la poussière de cette manière ? Pourquoi eux et pas moi ? Mais que fait le gouvernement ? Pourquoi les gens ne se révoltent pas ? Pourquoi tant de richesse mais tant de pauvreté ? Qu’est ce que je peux faire ? Donner de l’argent ? Donner de mon temps ? Partager ? Oui mais à qui ? Pas aux enfants, ils doivent aller à l’école. Mais les enfants qui cultivent les rizières ne sont-ils pas heureux du moment qu’ils ont à manger ? Ont-ils besoin d’aller à l’école ?

Que faire ? Nos actions sont souvent empreintes de déception et de remise en question. L’année dernière, à Antsirabe, lors de notre premier voyage en dehors de Majunga, la pauvreté et l’état pitoyable des enfants dans la rue m’avaient sauté aux yeux. J’avais donné rendez-vous à un enfant qui disait avoir besoin de savon et de lessive. Et vu l’état de ses vêtements, le besoin était flagrant. Lorsque je l’ai rejoint le lendemain pour honorer ma promesse, il a couru vers moi mais cinq autres enfants lui ont emboité le pas. L’un d’entre eux est devenu agressif et j’ai cru qu’ils allaient se disputer pour le sachet que j’avais apporté. J’ai regretté. C’était la première et ce fût la dernière fois.

Mais que faire lorsque une petite fille, la morve au nez, les habits en lambeaux noircis par la crasse avec son petit frère sur le dos te suit dans toute la ville en te tendant la main ? Que faire pour elle, sa situation et que faire pour toi et ton sentiment de culpabilité ? Et pour seule réponse, j’ai trouvé : tu ne peux rien faire pour elle, l’inciter à la mendicité et la rendre dépendante des vazahas de passage n’est pas une solution. Après, s’investir dans une asso et s’assurer du bon fonctionnement de celle ci est selon moi une manière de «  participer » mais aussi, il faut bien le dire, d’alléger ce poid de la culpabilité d’être né au bon endroit, au bon moment. Parfois je pense à mon ancien directeur d’école qui disait à ses enseignantes, ces dernières étant beaucoup préoccupées par le sort de certains enfants de leur classe : « dis-toi que tu ne vas pas sauver le monde ».

DSCN3052Bref, je suis vazaha. Toi l’ami qui vis dans l’hémisphère nord, qui suis notre blog et qui te dis que nous avons trop de chance de vivre sous les tropiques. Sache que Madagascar fait rêver mais il n’y a pas que les paysages dont la beauté vous coupe le souffle, le sourire de ces jolis visages et le soleil. Alors oui, tu as raison nous avons de la chance d’être dans ce pays si attachant mais ce n’est pas si simple que ça d’être vazaha.

Mpampianatra aho

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SAM_1321Mpampianatra aho…Cette année j’ai une classe de GS/CP et je dois dire que je me régale vraiment d’enseigner dans ce niveau. La semaine dernière, en écrivant  « Aza fafana azafady » (ne pas effacer s’il vous plait) pour l’agent d’entretien, j’ai pensé à toutes les caractéristiques de l’enseignement ici ( pour moi en tout cas, mes collègues y verraient peut-être d’autres choses).

Voilà ce que ça a donné :

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Quand tu enseignes dans une école française à Madagascar :

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Tu n’étudies pas les chênes ou les châtaigniers mais les flamboyants de la cour de récréation.DSCN1604

En maternelle tu ne peux pas étudier les 4 saisons ( il n’y en a pas) mais tu parles de saison sèche (+froide) et de saison des pluies (+chaude).

Quand tu as école l’après midi et qu’il fait 35 degrés au mois de novembre, tu as parfois l’impression d’avoir des machmalos en face de toi….slow motion…

En octobre/novembre, tu ne fais pas une séquence sur le raisin mais sur les mangues.DSCN1609

Les enfants peuvent te dire : «  Maîtresse il m’a dit que j’étais « maditra »  ».

Quand tu ne veux pas que l’agent d’entretien efface ton tableau, tu n’écris pas «  ne pas effacer SVP » mais « aza fafana azafady »

En saison chaude, tu fais bien attention à faire du sport bien à l’ombre et à chaque fois que tu te ballades avec ta classe au soleil, tu as peur qu’un élève attrape une insolation.

Tu as parfois des difficultés à faire en sorte que tous les enfants gardent leurs chaussures aux pieds toute la journée.DSCN1652

C’est le grand luxe : tu as quelqu’un pour te faire les photocopies et plastifier tes documents.

Ta classe est toujours grande ouverte pour une aération maximale et une convivialité optimale.

Tu as des ventilateurs plafonniers qui carburent toute la journée.

Pour le son ‘j’ en CP les élèves prononcent ‘z’.

DSCN1654L’animal auquel les enfants font facilement référence n’est pas un chien ou un chat mais un zébu.

Pour parler avec certains parents, il te faut une personne qui traduit du malgache au français ( et vice versa bien sûr).

Tu peux venir en petite robe et tongues tous les jours de l’année.

Dans ta classe tu as différents «  groupes sociaux culturels » : les indiens, les malgaches, les français, les enfants franco malgaches…parfois des anglophones.

Quand il pleut, c’est l’évènement pour les élèves et ils sont tout excités «  maîtresse il pleut, maîtresse il a plu cette nuit… »  « Maîtresse on va être inondé »…c’est un peu comme la neige chez nous.

Certains pères vazahas d’élèves de maternelle ont l’âge d’être grand-père.

☺ A « l’heure des parents », les chauffeurs sont plus nombreux que les parents pour venir chercher les enfants.

 Tu entends parfois : « ma bonne à oublié de me mettre mon goûter dans mon sac ».

☺ Les parents d’élèves peuvent t’amener un boa ou un caméléon ( bein oui les cochons d’Inde c’est moins rigolo quand même !)P1090262

Dans la cour de récréation, quand un élève tombe par terre ; en général il ne se met pas à pleurer en regardant l’adulte le plus proche mais il se relève, regarde si tout va bien ( jambe ok, bras ok…c’est bon..) et se remet à courir.

Quand tu mets de la musique pour faire de la danse et que tu regardes les enfants malgaches, tu te dis : « c’est dingue le sens du rythme qu’ils ont ! »

Voilà mpampianatra ao amin’ny collège français aho ( je suis maîtresse au collège français) et finalement il n’y pas pas tant de différences que ça avec ce que j’ai connu en France. Les enfants sont fidèles à eux même, les parents également et les maîtresses aussi d’ailleurs.

Deepavali

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DSCN0212Les Vazahas se sont transformés en Zoreilles : troisième et dernière partie. Ce dernier article concernant l’île de la Réunion traite d’un moment de notre séjour que j’ai particulièrement apprécié : Deepavali ou Diwali;  « La fête des lumières » pour les indous. A Saint Pierre, comme dans d’autres villes réunionnaises, la communauté tamoul célèbre cette fête en octobre.

Cet évènement symbolise la victoire du bien sur le mal. Nous avons eu l’impression que c’était aussi une bonne occasion pour la diaspora indienne de partager leur culture à travers des spectacles, des danses et des chants. Un grand moment festif haut en couleurs !

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DSCN0171Le grand défilé a eu lieu le deuxième jour après notre arrivée et j’ai vraiment eu la sensation d’être transportée dans un pays que je ne connais pas mais que je rêve de visiter ! A la tombée de la nuit, le monde commence à s’amasser sur l’avenue du bord de mer à Saint Pierre. Des femmes en sari discutent, d’autres habillées à l’identique se préparent pour le défilé. Des groupes d’hommes chauffent leur tambour sur des petits feux. Quand le défilé commence, c’est un vrai festival…de lumière, oui, mais aussi de couleurs et de rythmes. Les chars défilent dans un joyeux bazar aux rythmes des percussions. De nombreuses associations présentent des danses et la soirée se clôturera par un superbe spectacle de danse assez pédagogique dans lequel les différents types de danses indiennes nous seront montrées.

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La culture indienne tamoul en France

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Le temple du Colosse à Saint André

 

Dans les paysages des villes réunionnaises, la culture tamoule se retrouve aussi à travers les nombreux temples très colorés. C’est assez drôle de voir surgir par hasard ces édifices. Les couleurs vives leur donnent un peu l’aspect enfantin d’un parc d’attraction.

Ces lieux de culte indoues sont ouverts. Un seul impératif, semble-t-il avant d’y entrer : se déchausser. Au temple du colosse à Saint André, nous avons été accueilli avec des petits gâteaux et des bonbons piments. Un vrai régal !

 

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Temple tamoul à Saint Pierre

DSCN0020C’est à Saint André, nous a-ton dit que les festivités pour le dipavali sont les plus importantes. Mais les festivités de dipavali, holi, le grand défilé de Saint André, ce ne sera pas pour cette fois ! A mon grand regret ! Le fait est que mes acolytes de voyage ont semblé un peu moins emballés par l’univers féériques des robes indiennes et des spectacles de danse bollywood. Mais c’est décidé en rentrant à Mahajanga, je visionne un film indien de 4h30 avec une histoire romantique à l’eau de rose, des paillettes, des chants et des danses bollywood à n’en plus finir ! 🙂

Pour avoir une petite idée de l’ambiance du défilé, voici une petite vidéo :

3070 m, les pieds dans la rocaille et la tête dans les nuages

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Voici le deuxième volet des articles consacré à l‘île de la Réunion. Amis pyrénéens et amis de tout bord, nous allons vous amener à 3070 mètres d’altitude, les pieds dans la rocaille et la tête dans les nuages.

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Le Piton des neiges au loin.

Nous partons de Saint Pierre à l’aube. Après une demi-heure de route nous quittons les paysages urbains pour une route jonchée de champs de canne à sucre, de palmiers et de cocotiers. Arrivés à Cilaos, après avoir arpenté une route sinueuse, le paysage est devenu plus montagneux et la vue impressionnante. Notons que cette commune réunionnaise tient son nom du malgache « que l’on ne quitte pas ». Mathieu, attaché à ses racines…bon, disons le «  un peu chauvin » compare avec les Pyrénées. De mon point de vue, connaissant également bien les Pyrénées françaises, ces paysages sont tout à fait inédits. La roche escarpée dessine des montagnes abruptes d’une couleur foncée. C’est vraiment très beau.

Au lieu dit Le bloc l’ascension peut commencer. Techniquement la montée consiste en une succession de marches. Assez rapidement nous prenons de l’altitude, ce qui nous permet d’apprécier la vue sur le magnifique cirque de Cilaos.

P1000357Au niveau de la marche, il n’y a pas de répit, ça monte, ça monte et….çaDSCN0530 monte ! Le relief escarpé se dessine devant nous et de curieux arbres poilus jonchent le chemin. Après enquête, ces arbres sont des grands branles verts  recouverts d’un lichen appelé barbe de Jupiter ( bizarre vous avez dit bizarre…). Nous croisons quelques randonneurs, beaucoup de jeunes, qui descendent et partagent leurs impressions. Ils paraissent fatigués mais contents de l’expérience. Une pause s’impose au seul moment de répit en terme de dénivelé : le franchissement du plateau du petit Matarum où se trouvent une petite fontaine et une cabane.

Après les deux derniers kilomètres qui paraissent un peu long, c’est à flanc de colline que nous voyons apparaître sous nos yeux la terre promise ( pour ce jour) : le gîte de la Caverne Dufour. Un « refuge » bien rempli, haut lieu du tourisme de haute montagne, où nous allons séjourner pour la nuit. La dodo lé la ( comme partout sur l’île) récompense de son houblon le randonneur assoiffé par une journée de marche.

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Nous sommes à la mi-journée, l’heure pour un petit pique-nique sous le soleil. L’après midi se déroule tranquillement pour moi tandis que Mathieu, l’esprit sportif et les guibolles affutées décide de monter et descendre jusqu’au Piton avant la tombée de la nuit…pour le fun !

Le soleil décline peu à peu et le spectacle d’un paysage de montagne sous une mer de nuage nous est offert. C’est ça la magie de la montagne, du grand spectacle à l’état brut après des heures d’effort, et ceci sans théâtre ni cinéma !

DSCN0564DSCN0565A l’heure du repas, c’est dans une ambiance bonne enfant, que nous goûtons à notre premier rougail saucisse en terre réunionnaise (presque aussi bon que celui de notre amie Laura). Une bouteille de Rhum trône également sur la table mais nous ne la finirons pas ce soir. Il faut se coucher tôt, un réveil matinal et une bonne marche nous attendent demain.

Après un nuit agitée dans un bungalow de huit personnes où nous avons en tout et pour tout dû dormir deux heures à cause du vent, du froid, du lit tordu et de la porte qui claque, les réveils des randonneurs que nous sommes sonnent chacun leur tour aux alentours de quatre heure du matin. Autant vous dire que malgré la fraîcheur matinale, notre corps et notre esprit ne se sentent pas frais du tout. Ceci dit, j’adore cette ambiance quand on commence à se préparer doucement dans le dortoir, la frontale déjà vissée sur la tête et essayant de ne pas gêner le voisin avec un éventuel coup de bâton de randonnée mal placé.

DSCN0560L’ascension du piton des neiges peut alors commencer. La progression s’effectue sur un sentier très rocailleux et de nuit. Mal réveillés, nous faisons preuve de prudence et avançons tranquillement vers le plus haut sommet de l’île. Nous ne sommes pas les seuls, loin de là ! Plus haut, les multiples frontales des randonneurs qui nous précèdent donnent l’impression d’assister à une procession mystique en l’honneur de ce fameux piton. Oh toi, dieu des neiges, donne nous la force et le courage de cheminer jusqu’à toi ! Mais ici, pas de neige, ce point culminant correspond en fait à l’ancienne cheminée volcanique du premier volcan réunionnais.

Nous arrivons au sommet quand le jour commence à se lever et là, le merveilleux spectacle de la roche et des montagnes sous les superbes lumières de l’aube fait son effet. Nous voyons presque tout le sud de l’île de Saint Pierre à Saint Benoît. Il fait froid, très froid même, mais peu importe, on est là  et c’est beau. Wahou !! Sur ce, je vous laisse apprécier les photos qui malheureusement ne retranscrivent qu’une petite partie de cette expérience inoubliable.

Voilà, nous y sommes, à 3070 mètres d’altitude, le plus haut sommet de l’île, nous avons fait 1690 mètres de dénivelé positif et nous avons la tête dans les nuages…

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DSCN0683Après avoir profité du sommet, il est temps de redescendre pour prendre un petit déjeuner bien mérité au gîte. Un petit déjeuner bien animé par les hélicoptères qui n’ont cessé de faire des va-et-vient afin d’amener le ravitaillement pour le grand raid, le gîte de la caverne Dufour étant une étape de la diagonale des fous qui a eu lieu quelques jours après.

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La dodo lé la

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DSCN0459Oté mounoir, koman i lé? La dodo lé la

Pendant les vacances d’octobre, nous sommes retournés en France…en France oui mais pas très loin de chez nous, puisque nous sommes restés dans l’Océan Indien. Nous allons ainsi consacrer quelques articles à une autre île pas très loin de Madagascar : La Réunion.

Cette petite île des Mascareignes (archipel qui regroupe La Réunion, Maurice et Rodrigues) nous est vraiment apparue comme étant une terre de diversité:

– D’abord culturelle, suite au vaste brassage des populations issues de Madagascar, de l’Inde (les Zarabes du Gujarat et les Malbars Tamouls) ainsi que des chinois, des africains et aussi des français de métropole (les Zoreilles). On retrouve donc de nombreuses communautés qui au fil du temps se sont mélangées pour donner  les « Réunionnais » !

– Diversité aussi géographique puisque cette île volcanique présente des reliefs étonnants. Depuis la plage, on aperçoit les pics acérés des magnifiques montagnes de l’île. Enfin et malheureusement, on y trouve aussi les réjouissances des grandes villes à travers les embouteillages, les énormes centres commerciaux et autres franchises qui se sont apparemment implantés ces dernières années.

DSCN0435L’île Bourbon c’est peut être le pays de la vanille (celle que nous avons vu venait de Madagascar, comme de nombreux autres produits « locaux » disponibles sur les marchés d’ailleurs) mais d’après ce que nous en avons vu dans le sud, surtout celui de la canne à sucre. Des champs de cannes à sucre, en veux tu, en voilà ! Et qui dit canne à sucre dit…sucre bien évidemment, mais aussi…Rhum. Et il n’est pas rare de croiser sur la route de grandes bennes, localement appelées cachalots, remplies de cannes à sucre fraîchement coupées et tirées par des tracteurs. Lors de notre visite de la distillerie Isautier, nous avons, grâce à notre excellent guide, retenu l’essentiel : la différence entre le rhum traditionnel et le rhum agricole. Ainsi, écoute bien l’ami, si tu veux faire un cocktail ou du ti punch, utilise du rhum agricole et par contre le rhum arrangé se fera avec du rhum traditionnel . Compris?

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Cocktail Rhum gingembre mangue, ananas, citron, Yummy !

Entre mer et montagne, La Réunion offre  aux voyageurs un panel d’activités impressionnant. Ma première approche de cette île fût sans précédent et ma réaction sans commune mesure : « youpi yop yop tralala tsouin tsouin, c’est le top! » Cette petite île voisine de Madagascar offre un confort moderne, de bonnes routes ( parfois encombrées par la circulation), un confort sanitaire ( super, on peut boire l’eau du robinet!), tout cela sous un climat tropical très agréable et une végétation luxuriante. Bref, je confirme, c’est bien la France sous les tropiques.

Nous allons donc partager avec vous notre regard et notre expérience de touristes durant ces 10 jours bien remplis. Notons que nous avons fait le séjour avec David, un copain australien de Mathieu.

Madagascar, l’Australie et La France qui se retrouvent à La Réunion, logique, isn’t it ?

Et durant ce séjour les 4 éléments ont été bien présents…

L’AIR

Et si on s’envoyait en l’air ?

Nous nous sommes fait plaisir en s’offrant un baptême de parapente à St Leu. Personnellement, de superbes sensations et un réel plaisir à observer la terre vue du ciel, une seule envie : recommencer ! De leur côté, Mathieu et David ont eu un peu le mal de l’air mais n’ont tout de même pas regretté le baptême, loin de là !

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I believe I can fly…I believe I can touch the sky..:-)

LE FEU

Une île au caractère volcanique

DSCN1246DSCN0888En empruntant la route des laves et en marchant jusqu’au Piton de la Fournaise , nous nous sommes rendus compte du caractère volcanique de l’île. En sillonnant la route du sud sauvage, c’est assez impressionnant de voir les différentes coulées de lave de part et d’autre de la route. Certaines sont plus récentes que d’autres et sur les plus anciennes, on peut se rendre compte du cycle naturel de la terre avec la végétation naissante qui repousse sur le basalte.

Dans les hautes plaines trône le volcan et les paysages sont complètement dépaysants. L’ascension du volcan lui même offre un panorama désertique et quelle étrange sensation que celle d’évoluer sur de la roche volcanique (enfin je vous rassure, elle avait refroidi depuis la dernière coulée).

On démarre au pas de Bellecombe, pour atteindre le petit cratère du Formica Leo, et là le constat est évident, nous sommes bien sur un volcan. Enfin, les derniers lacets jusqu’au balcon du Dolomieu nous ont transporté dans un univers déroutant, presque lunaire. C’est une randonnée sans grande difficulté mais qui se gagne quand même quand le brouillard et la pluie sont de la partie.

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Piton de la fournaise – Cratère Dolomieu
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Le Formica Leo


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L’EAU

La vie aquatique

Ce qui semble magique à la réunion, c’est que tu peux faire une randonnée dans la matinée dans le froid et le vent et te retrouver dans l’après midi sous le soleil au bord de la mer, te dorer la pilule, nager et faire coucou à la magnifique faune sous marine des lagons… sans requins !

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LA TERRE

Belle comme une fleur tropicale

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Amoureux des plantes et botanistes, cette île vous comblera. Voici un « petit » échantillon de la flore rencontrée lors de notre séjour.

Frangipanier
Frangipanier
Arum
fleur de gingembre
fleur de gingembre
bougainvillier
bougainvillier
Vacoa
Vacoa

 

 

 

 

 

 

Oiseau de paradis
Oiseau de paradis
Anturium
Anturium
Fushia
Fushia
Rince bouteille
Rince bouteille
Poinsettia
Poinsettia

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Diverses espèces d’orchidées dont le Fa ham (à petites fleurs blanches), espèce protégées endémique à la Réunion et au parfum subtil

Et il y a beaucoup de géraniums cultivés dans les jardins. L’huile essentielle de géranium, utilisée pour faire des gâteaux au géranium, est assez prisée.

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Flamboyant
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Jacaranda.

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D’autres temps forts en images

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Dipavali – La fête de lumière
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Puit des anglais

 

 

 

 

 

 

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Le Piton des Neiges

 

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Le départ du Grand Raid ou Diagonale des fous à St Pierre
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Des spécialités culinaires
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Cirque de Mafate

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Pique nique à Anse des cascades

 

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La mosquée de St Pierre

Le sakafo d’Éli 2

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De retour à la maison après des vacances d’été sous le signe du fromage, de la charcuterie et des apéros franchouillards, nous sommes heureux de retrouver certains petits plaisirs culinaires de l’océan indien. Nous vous avons déjà vanté les mérites de notre petit cordon bleu Elisabeth avec le romazava. Recette que nous avons d’ailleurs partagée en direct live avec nos proches à Alès city ! Oui, oui ! nous avons trouvé des brèdes mafana fraiches dans la capitale des Cévennes !! Et nous avons même bu de la THB à Montpellier…bref ! Maintenant, place à une autre recette que nous adorons tout autant :

Le poulet coco

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Les ingrédients :

  • un poulet de chair
  • 3 gros oignons
  • du thym
  • 5 tomates
  • 3 à 4 morceaux de gingembre frais
  • 4 tomates fraîches concassées et un peu de tomate concentrée
  • 4 gousse d’ail
  • 200g de petits pois
  • 1 poivron vert

Réalisation :

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1 Faire cuire les petits pois dans l’eau bouillante
2 Couper les tomates et mélanger avec la tomate concentrée
3 Couper le poivron et les oignons
4 Piler l’ail et le gingembre ensemble
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5 Prenez une noix de coco dans le jardin 🙂 …héhé oui je sais, ce n’est pas toujours possible
6 Avec la dextérité et l’habilité malgache couper la noix de coco en deux….mmmmhhh…ça aussi ça peut paraitre compliqué vu de l’hexagone
7 Raper la noix de coco avec le grattoir malgache spécial noix de coco trop pratique « ambozy« 

8 Rajouter de l’eau à la noix de coco (ou rano mafana si vous voulez) et mélanger ou mixer un peu le tout

9 Filtrer pour obtenir l’eau de coco rapée

…..bon d’accord….vous pouvez aussi acheter une boite de lait de coco….mais c’est moins rigolo 😉
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Merci à Elisabeth et Alfonse pour cette démonstration de maîtrise de noix de coco.

Bon où en étais-je? …ah oui…

10 Faire revenir le poulet de chair coupé en morceaux dans une poêle (ici on oppose le poulet de chair, bien dodu comparable à notre poulet fermier au poulet gasy ou poulet bicyclette que l’on achète vivant sur les marchés)

11 Ajouter les oignons, les poivrons, le thym et  faire revenir à feu doux

12 Ajouter les petits pois, l’ail, le gingembre, la tomate et le jus de coco rapée et faire mijoter 10 à 15 minutes

et 13 Régalez vous !!!

Et voilà pour le  Akoho @ voanio…eoa 🙂 !

Tanananananarive

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Avant de retrouver la France pour les vacances d’été, nous avons fait une escale d’une semaine dans la capitale malgache. Tananarive, Antananarivo ou Tana pour les intimes, est une ville qui choque les uns, attire les autres et questionne certains. Une chose est sûre, c’est une ville qui ne laisse personne indifférent.

Voici un petit tour de notre séjour en images.

Ce que nous avons aimé à Tana :

►Observer les briques et les paysages aux alentours de la ville

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► Vadrouiller dans le quartier d’Analakely

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Les escaliers d’Analakely le dimanche matin, sans la cohue de la semaine.

►Faire faire des tampons dans la rue. Ils font ça avec une lame de rasoir, impressionnant !

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►Déambuler dans les quartiers populaires de la ville haute, s’imprégner de l’ambiance et admirer la vue.

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►Voir le match de rugby Madagascar vs Namibie au stade Mahamasina pour la coupe d’Afrique des nations.

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Nous avons fait de notre mieux pour supporter l’équipe malgache, malheureusement, ils ont perdu 89 à 10.

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►Observer de près les différentes espèces animales de la réserve Péireras à quelques kilomètres de Tana

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►Admirer les toilettes du luxueux café de la gare. Ces dernières ont la particularité de se trouver dans un ancien wagon( et oui, on s’attache parfois à des détails!).

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►Se rendre dans l’atelier de Jean Bernard Pascal Rajerisson, luthier et flutiste et de Pascal, luthier qui fabrique de magnifiques guitares en bambou.

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►Visiter le Rova, l’ancien palais de la Reine

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►Se rendre à l’atelier de percussions de Gaston et voir mon vady musicien s’éclater.

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►Visiter l’ancien palais d’été de la reine à Ambohimanga

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Les portes de la ville

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Ce que nous avons moins aimé :

►Le froid des hauts plateaux…gla gla c’est la saison froide !!!

►La situation des enfants des rues.IMG_3768

►Les embouteillages.

►La pollution.

►Le car de touristes scandinaves sur l’île aux lémuriens.

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That’s all folks !

Souvenirs à ramener de Madagascar

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Peut être certains d’entre vous se demandent quelles sont les jolies choses à ramener de cette destination. Dans une semaine nous rentrerons dans l’hexagone, nos proches se questionnent sans doute : Que vont ramener les vazaha vaovao de Mahajanga dans leur valise ?

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Les sourires sur pattes de l’école : Naïyrat et Yousra

Si vous venez un jour à Madagascar, le plus beau souvenir que vous devez ramener se résume en un seul mot : SOURIRE. Un souvenir que l’on ramène dans son cœur et non pas dans sa valise. Et un conseil : n’hésitez pas, prenez en le plus possible car le sourire malgache est exceptionnel, de très bonne qualité et bon marché. 😉

En 10 mois sur l’île rouge, jamais je n’ai été déçue par un sourire. Qu’il aie la signification de « bonjour vazahas » dans la rue ou «  Madameu, prends mes fruits à 3000 ary azafady » au marché ou encore « Miten gasy vazaha ? » quand j’essaie de parler malgache ou quand il signifie tout simplement « Tonga soa, Bienvenue »le sourire malgache est magique. Réellement ! Il a le pouvoir de vous faire voir les choses autrement quand vous ne voyez que les détritus qui jonchent le sol dans la rue. Il a la faculté de remettre votre propre sourire à l’endroit lorsque vos soucis l’ont mis à l’envers. Il vous redonne de l ‘énergie lorsque vous rentrez épuisez après une journée de travail.

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Au bord de la Tsirhibina.

Le sourire malgache semble vous dire «  souris car la vie est belle même si elle est difficile ». Et le meilleur des sourires reste celui des enfants. Existe-t-il un autre pays ou les enfants sourient autant ?IMG_1881

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Des filles trient le poisson après un retour de pêche.

Le sourire malgache est franc et naturel, il apaise les tensions et égaye votre journée. Il peut s’afficher en toute circonstance : si la voiture ne démarre plus, un sourire sera la première réaction. S’il y a un climat de gène ou d’incompréhension, c’est aussi par un sourire que l’on vous répondra. Et pour un sourire acheté, un deuxième offert ! Et il ne vous en coûtera seulement le prix de votre sourire en retour !

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Adriaan, distributeur de sourires ambulant 🙂

Je remercie tous ces inconnus qui m’ont offert leur sourire. Ces sourires m’ont permis de relativiser mes petits et gros tracas et m’ont rendu la vie plus douce.

Alors si vous venez à Madagascar, ne passez pas à côté d’une des plus belles richesses de Madagascar : le sourire des malgaches. Il n’est pas inscrit au patrimoine de l’UNESCO, mais peut-être le devrait-il.

Sinon pour les souvenirs plus conventionnels à emporter dans votre valise, vous pouvez vous rendre au Bazar Bé de Mahajanga ou des trésors de vannerie, bijoux, sculptures en bois et objets en tout genre vous attendent. Et là encore la négociation des prix se fera toujours avec le sourire.

 

Vert, Blanc, Rouge

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A vos couleurs !!!!!!! VERT, ROUGE, BLANC ;  vert, blancrouge ou Blanc, Vert, Rouge….en ce 26 juin 2014, la tendance est donnée !

Ce jour est très important ici, les malgaches fêtent l’indépendance de leur pays vis à vis de la France. Indépendance acquise le 26 juin 1960. L’île rouge fête donc ses 54 ans d’indépendance.

A partir du début du mois juin, nous avons vu fleurir les drapeaux aux couleurs de Madagascar et remarqué que les vendeurs de l’étendard malgache sont devenus de plus en plus nombreux dans les rues et sur le marché de Mahabibo. Car c’est la période ou les habitations se parent du drapeau national et si ce n’est pas déjà fait l’année d’avant, chacun achète son drapeau pour mettre devant sa maison.

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Les drapeaux sont partout…même au supermarché SCORE
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Des « drapeaux banderoles » sont installés sur certains bâtiments administratifs.

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.Le moment pour nous de faire un petit tour des emblèmes et symboles malgaches et l’occasion de demander à notre entourage ce qu’ils pensent de cette date marquante et ce qu’ils feront ce jour là.

Voici quelques réponses aux questions que nous avons posées :Les vazaha vaovao enquêtent 😉

Ramatoa S. (atsem, 36 ans)

Que se passe-t-il le 26 juin?

En fait, ça commence déjà le 25. Le soir il y a un feu d’artifice. Puis il y a des manifestations et la retraite au flambeau. Tout le monde est en fête, il y a des podiums, les enfants portent les lampions, ils chantent et circulent partout le soir. Il y a aussi un bal populaire devant l’hôtel de ville.

Qu’est-ce que cela représente pour toi?

C’est l’indépendance.

Que vas tu faire ce jour là?

Je ne vais pas aller voir le défilé du 26, seulement le 25. J’amène les enfants pour qu’ils amènent les lampions comme tout le monde. Moi je classe pas comme jour très très important. C’est comme tous les jours. Pour moi c’est plus important l’anniversaire des enfants.

Ramatoa ( Mme) A. (enseignante de malgache)

Que se passe-t-il le 26 juin?

Il y a des défilés militaires, des défilés d’associations et des écoles. Tout le monde peut participer. Il y a aussi des remises de médailles que tout citoyen malgache peut demander au président en décembre par rapport à son travail par exemple.

Qu’est-ce que cela représente pour toi?

Pour moi la fête nationale c’est la fête de l’indépendance où Madagascar a été libéré de la colonisation pour aller vers l’indépendance sociale, politique et économique. Moi personnellement, c’est l’occasion de faire un bilan tous les ans. Est-ce que nous avons bien utilisé cette indépendance? A travers les défilés tu vois la tendance du moment. S’il y a beaucoup de participants, ça va bien, la région est bien représentée. La façon dont les gens s’habillent reflète le pouvoir en place. Les couleurs sont importantes. Par exemple, pendant Ratsiraka, il y avait beaucoup de rouge. Pendant la transition c’était l’orange. Si on voit du vert, rouge, blanc, c’est l’importance de la patrie. On voit s’il y a une évolution ou une régression. Tous les ans c’est différent. A Mahajanga, c’est la plus grande fête de la ville. C’est aussi le moment où les gens achètent, on mange bien. Les femmes achètent une nouvelle robe ou des bijoux, elles ont épargné toute l’année pour ça. Les drapeaux sont importants. C’est le symbole pour dire qu’on est malgache et qu’on est fier de l’être. Fier de « Tanindrazanay« , le pays des ancêtres.

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Ramatoa E. ( cuisinière, 36 ans)

Que se passe-t-il le 26 juin?

Il y a le défilé à l’hôtel de ville, les armées, les écoles. Le soir au baobab, il y a la fête au bord.

Qu’est-ce que cela représente pour toi?

Je ne sais pas trop, c’est la fête.

Que vas tu faire ce jour là?

C’est un jour important pour tout le monde. En général, le soir je vais à l’école Saint Gabriel pour bien voir le feu d’artifice car il le font du bloc administratif. Tout le monde va là. Pour les enfants, j’ai remarqué qu’il y a de moins en moins de lampions en papier « arendrina », c’est plutôt des lampions chinois électriques. Les enfants chantent. Cette année, je crois pas que vais y aller car j’ai la soirée de l’association de l’église, on fait une brochette party pour récolter de l’argent pour partir à Ambanja. Mais l’après-midi je vais défiler avec l’association de femmes. Cette année on sera en bleu, l’année dernière on était en jaune. Mais si tu y vas, tu verras plein de vêtements différents, des lambahaony, des habits originaux.

Les symboles de Madagascar :

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Le ravinala : ou l’arbre du voyageur

L’ariary : la monnaie malgache

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Le zébu : Ici le zébu est un animal incontournable  !

Le drapeau : bien sûr ! regardez comme le baobab de Mahajanga est beau avec les couleurs malgaches. Et même Saka, notre chat gasy, s’y intéresse !

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Pour la signification des couleurs du drapeau malgache, je ne m’aventurerai pas à vous donner une explication claire. En cherchant des infos sur le net je n’ai pas vraiment trouvé de consensus sur le sujet. Pour certains « Le rouge symbolise la souveraineté, la force de l’Etat malgache. Le blanc, lui, renvoie à la pureté de cœur et à la loyauté des Malgaches alors que le vert est synonyme d’agriculture, de biodiversité, mais aussi d’espoir. » (madascope.com/drapeau), pour d’autres sites comme wikipédia, voici l’explication de l’auteur de l’article concernant la drapeau malgache :

  • « Rouge : couleur de l’argile qui revêtait les murs des maisons de l’Imerina, rouge comme le linceul des rois autrefois, ou, symbole du sang de zébu immolé pour le retournement des morts (dans l’animisme, très présent à Madagascar).
  • Blanc : comme le riz récolté (le riz est l’une des principales ressources que possède Madagascar avec la vanille) mais aussi le Lamba dont se drapaient les femmes.
  • Vert : compagnon des voyageurs avec le ravenala (arbre des voyageurs), l’emblème de Madagascar, symbole de l’union entre l’homme et la nature, ou encore les rizières. »

Selon une autre interprétation, le rouge représente les Sakalava (s), peuple majoritaire de lîle, le vert les populations minoritaires du littoral, et le blanc, la paix et la liberté1. Une autre interprétation soutient que le rouge est la couleur merina, et le vert celle des populations côtières.

L’hymne national malgache : personnellement je le trouve très doux, il ne traduit pas du tout un esprit guerrier comme celui de la France mais plutôt un bel amour pour la patrie ( voir la traduction française ci dessous).

Voici les paroles en malgache et traduites en français ( merci wikipédia 🙂 ) :

Ry Tanindrazanay malala ô
Ry Madagasikara soa.
Ny fitiavanay anao tsy miala,
Fa ho anao ho anao doria tokoa.
Ô Terre de nos ancêtres bien-aimée
Ô belle Madagascar
Notre amour pour toi ne faillira jamais
Et restera à ta cause éternellement fidèle.
Tahionao ry Zanahary
‘Ty Nosindrazanay ity
Hiadana sy ho finaritra
He sambatra tokoa izahay.
Bénis, ô Créateur,
Cette île de nos ancêtres
Qu’elle connaisse joie et bonheur
Et que nous soyons vraiment heureux.

Ry Tanindrazanay malala ô
Irinay mba hanompoana anao
Ny tena sy fo fanahy anananay
‘zay sarobidy sy mendrika tokoa.
Ô Terre de nos ancêtres bien-aimée
Nous espérons mettre à ton service
notre corps, notre cœur, notre âme,
qui est certes précieux et plein de dignité.
Ry Tanindrazanay malala ô
Irinay mba hitahiana anao,
Ka ilay Nahary izao tontolo izao
No fototra ijoroan’ny satanao.
Ô Terre de nos ancêtres bien-aimée
Nous implorons que tu sois bénie,
par le créateur de l’Univers
qui est la base de ton existence

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La maison des vazaha vaovao aux couleurs malgaches.

 

Du vent dans les voiles

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SAM_2423A l’occasion du week-end prolongé de Pentecôte, nous avons mis les voiles, cap vers le sud à la recherche de l’ancien village arabe perdu sur une île de la baie du Boeny Ces trois jours heu non, quatre jours ont été une vraie aventure. Un joli petit mélange entre une leçon sur l’art de la navigation, kho Lanta version malgache et le plaisir de bivouaquer sur une île déserte avec les copains.

Commençons par les présentaSAM_2339tions : voici la bien nommée Kintana et son équipage. « Kintana » signifie « étoile » en malgache et c’est ainsi que Véronik-A a décidé de nommer son boutre, autrement dit sa pirogue à balancier typiquement malgache.SAM_2355

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A son bord, pour nous transporter à travers mer :le commandant Olivier et ses matelots.

 Ce bateau a la particularité d’avoir participé à l’évènement « Majunga fait son tour du monde » et la voile a été sponsorisée par l’AEFE (l’Agence pour l’Enseignement du Français à l’Étranger), ou plus précisément par le principal du collège français. La voile est donc à l’effigie de ce réseau mondial.

Nous avons formé ce que nous sommes en droit d’appeler une « Dream Team »…une équipe de rêve…d’ailleurs mon ami Robert, le dictionnaire himself m’indique que ce terme est utilisé pour désigner une équipe sportive qui remporte toutes les compétitions. En tout cas, une chose est sûre : si ce week-end là nous avions concouru dans la catégorie « galère à bord   « , nous aurions gagné la médaille d’or haut la main!!!

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LA Dream Team !!!

Je ne vais pas vous repasser notre périple en détail. En résumé, nous avons eu dans un premier temps le grand plaisir de naviguer au rythme des chansons entonnées par Monsieur A et et des discussions entre dames au chapeau. Nous avons ensuite fait escale pour deux nuits sur une île déserte à la recherche de ruines arabes du VII siècle. Nous avons fait de belles balades dans la mangrove et rencontré de magnifiques baobabs. Un vrai régal !

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Moralité de la première partie du séjour :

« A trop vouloir faire les Robinson Crusoé on finit par bien s’amuser 🙂 « 

La deuxième partie est peu moins drôle, bien qu’avec le recul, elle a tout ses charmes. Dans un deuxième temps, l’expression « contre vent et marée » a pris tout son sens. Résultat, lundi soir nous nous sommes retrouvés bloqués, marée descendante, impossible de repartir. A partir de là, nous sommes donc passés en mode « Kho Lanta »….et à des kilomètres de chez nous, c’était râpé pour être à l’école mardi matin. Lorsque nous avons repris la mer à 5h du matin, nous pensions que le plus dur était passé et que nous allions rentrer tranquillement….que nenni !! Les vazahas vaovao n’étaient pas encore au bout de leur peine !! La Kintana s’est transformée en météore et le commandant a décidé de jeter l’ancre en pleine mer jusqu’à ce que ça se calme…après trois heures d’attente, Vazahas marin a appelé des copains à la rescousse. Oui des copains, car ici le mot « secours » est une vague notion abstraite. Et il n’y a aucun sauvetage en mer possible en cas de problème.

Moralité de la deuxième partie du séjour :

« La navigation malgache est un art, certes ! Mais un art qu’il ne faut pas prendre à légère! Surtout quand on est 11 sur une poussière d’étoile. »

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Cocorico !!!!!!!!

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CoCoriCo !!!!!

 

Le samedi après-midi au stade de combat de coq de la Jirama près de Mazavahuile, c’est la cohue pour voir quel sera le coq le plus féroce et qui rapportera le plus d’argent !

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Le combat de coq fait partie de la culture malgache et à voir la foule autour de l’arène pour les rencontres hebdomadaires à Majunga, on se dit que les malgaches (essentiellement des hommes) ont un réel engouement pour ce « sport ». Un sport qui a la CôT !! La qualification de « sport » vous semblera sans doute un peu inappropriéSAM_2184 mais lorsque l’on assiste à ces rassemblements, on se rend bien compte qu’il s’agit de compétitions très sérieuses dans lesquelles des sommes d’argent assez importantes sont mises en jeu et où les gallinacés sont considérés comme de vrais athlètes.

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Les hommes sont fiers de leur coq. Ici un coq vazaha, comme nous !! héhé 🙂 !

Nous arrivons d’abord dans une allée ou des  » petits » combats se tiennent, quelques hommes se sont amassés devant, il s’agit des « petits paris ». En continuant un peu notre chemin, nous y voilà, l’arène des combats de coq, j’ai d’ailleurs appris que cette aire est appelée gallodrome. Et là c’est l’ambiance assurée ! La foule, attentive au combat qui est en train de se dérouler, est constituée de petits et grands parieurs, de propriétaires de coq ou de simples spectateurs comme nous. A ces derniers, comme dans tout sport, se rajoutent l’arbitre et ceux qui prennent les paris. La passion pour les combats de coq semble se retrouver dans toutes les tranches d’âge, l’un des propriétaires sur le ring n’ayant selon moi, pas plus de 14 ans. Le combat qui se tient devant nous dure déjà depuis 1h30 ! Il faudra encore patienter 30 minutes pour que les deux coqs bien combatifs finissent ex aequo à la fin du chrono ( 2 heures). Sachez qu’un coq est déclaré perdant s’il refuse de continuer le combat. Le propriétaire de l’animal peut aussi mettre fin à l’affrontement en prenant son coq dans les bras, signifiant ainsi qu’il déclare forfait.

Et maintenant, place au deuxième combat auquel nous avons assisté. Avant le combat, les hommes et leur lutteur sur ergot s’amassent dans l’arène et comparent leur bête de course. Les coqs sont sous pesés, observer dans tout les sens, les commentaires fusent, un homme à ma droite nous dit que celui ci est plus haut sur patte et sera donc sans doute plus fort…moi je me contente d’admirer leurs plumes et je me dis que certains sont plus beaux que d’autres. Et oui ! Je n’ai pas vraiment la hargne du guerrier qui détecte les coqs les plus combatifs, peut-être est ce parce que je suis une fille?? D’ailleurs, dans la centaine de personnes présentes, ce n’est pas difficile de compter la gent féminine…nous sommes trois ! Bref,  toute cette cérémonie de comparaison des coqs permet de déterminer quels seront les prochains gladiateurs à bec crochu. Les deux individus étant choisis, la foule s’écarte et le combat peut commencer.

Les coqs mis face à face commencent immédiatement à se becqueter la crête et gonflent les plumes de leur cou. Pendant tout le déroulement du combat, les « maîtres » restent sur le ring, derrière leur coq. Par moment, Ils aspergent leur athlète d’eau à l’aide d’une éponge…comme dans un vrai combat de boxe !!! Il faut dire que ces hommes sont de vrais entraîneurs. A un moment donné, le combat s’arrête l’espace de quelques minutes et les hommes enfoncent une plume dans le gosier de leur bête…interloquée je me tourne vers mon voisin pour lui demander « mais qu’est ce qu’ils font??!!!! « . Ce dernier me répond qu’ils sont en train de nettoyer les glaires…mmhh…normal quoi !! J’ai aussi appris que pour la préparation au combat, ils leur font faire des exercices tout les jours. Notre gardien m’a expliqué que lorsqu’il a entraîné son coq pour un combat, il faisait lever les ailes de son animal tous les jours et il fallait aussi muscler ses pattes. Je vous avoue que cela m’a fait bien sourire. Mais pour lui c’est une chose très sérieuse et en tant que grand fan de foot, ce dernier m’a dit « C’est comme le foot, il faut beaucoup d’entraînement. » Une idée saugrenue m’a alors traversée l’esprit : A quand la coupe du monde de combat de coq?  En effet, les propriétaires semblent très fiers de leur coq. Il existe plusieurs sortes de coq. On nous a expliqué qu’il y a des coqs vazahas…héhé ! comme nous ! De l’île Maurice notamment.

En toute honnêteté, avant d’assister à ce genre d’évènement, je m’attendais à être un peu dépitée par la violence et la cruauté. Puis finalement, une fois sur place,  j’ai trouvé l’ambiance plutôt sympathique, certains hommes se sont fait un plaisir de nous expliquer quelques règles et les caractéristiques des combats. Cependant,  je ne vais pas m’y rendre toutes les semaines ni m’abonner à « combat de coq magazine » et encore moins élever un super méga coq hargneux pour l’entraîner au combat…pourtant j’en ai eu des coqs ! Mais pour moi les coqs et les poules c’était plutôt pour faire des œufs ou les mettre dans la marmite ! Dans tous les cas, c’est toujours intéressant de découvrir les différentes facettes culturelles et sociales de notre pays de résidence.

Allez, CoCorico-o-o-o-o les amis !!!

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La concentration et l’attention de la foule est à son maximum à la fin du premier combat.

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